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samedi 3 décembre 2011

Retour sur le voyage au Qatar


Élus de la diversité : retour sur le voyage au Qatar.

L’objet de ce texte est de présenter un résumé de notre séjour au Qatar où, selon la presse locale, nous avons été reçus comme des chefs d’État. Je vais tâcher de mettre en évidence les points forts de ce voyage, dont l’objectif était de jeter les bases d’un partenariat privilégié entre les jeunes des quartiers populaires et cet émirat à l’avenir prometteur.

En effet, force est de constater le peu d’intérêt que la France porte à cette jeunesse victime d’une discrimination systémique et territoriale et dont la promotion sociale et économique est bloquée par des pesanteurs d’un autre âge.

Carnet de voyage
Samedi 12 novembre. Découverte, avec l’ensemble du groupe de l’article du Parisien. Très bonne analyse en dehors du titre un peu cliché « Nous allons vendre la banlieue au Qatar ».
Notre séjour a fait l’objet d’une couverture médiatique dès notre départ à l’aéroport (RMC, etc.). La prise en charge du séjour s’est faite dans des dispositions optimales.
Décollage pour Doha. Échange dans l’avion avec Djamel Bouras sur la France et l’échec patent de son modèle républicain. Là encore, le constat est partagé : Marianne, incapable de sortir de ses peurs et prisonnière de ses fantasmes, a trop de mal à garder en son sein les éléments riches d’une jeunesse qu’elle a pourtant formée à l’école républicaine. Le modèle républicain est en panne et l’ascenseur social ne fonctionne plus. Pour sortir de ce marasme, l’ouverture vers l’étranger est une piste, mais il faut également réformer la France en profondeur. Un renouvellement de la classe politique, entre autres, s’impose de sorte à disposer d’une France qui soit à l’image de sa population. Il est quand même déplorable de devoir trouver à l’étranger la reconnaissance qui fait tant défaut à l’élite française, qui, de faux débats en polémiques stériles, ne fait qu’aggraver la fracture avec sa jeunesse !
À notre arrivée à Doha, nous avons été reçus avec les honneurs. La chaleur se mesurait non pas uniquement dans le thermomètre et le gigantisme des buildings, mais davantage à l’humilité et à la qualité de nos hôtes.

Dimanche 13. Visite du musée des Arts islamiques édifié à l’aide de pierres importées de Bourgogne. Ensuite, visite du musée d’Histoire militaire. Visite de l’opéra et de l’imposant centre commercial Pearl et présentation du projet « Katara », ville culturelle au bord de l’eau.

Lundi 14. Conférence et rencontre avec le secrétaire général du Comité olympique qatarien au centre Aspire sports, édifié dans le cadre de la Coupe du monde de football pour laquelle le Qatar s’apprête à investir 200 milliards de dollars.
Le soir, visite du souk. Très impressionnant avec toutes sortes d’oiseaux et d’animaux de compagnie en tout genre (chats, souris, faucons…). Ensuite, dîner avec Djamel Bouras qui nous a fait un retour sur ses mésaventures du « deux poids deux mesures français ». Si l’ascenseur social est en panne en France, la promotion des compétences est au Qatar une réalité. Ce constat est d’autant plus appréciable que l’identité arabe de nombreux jeunes Français issus de l’immigration est vécue ici comme un atout quand elle est malheureusement perçue comme une tare en France…

Mardi 15. Rencontre avec le Premier ministre au Diwan (palais royal), échanges sur l’apport des personnes issues de l’immigration en France ainsi que discussion autour de la création de la maison du Qatar à Paris. La couverture médiatique de notre voyage a été impressionnante : articles et photos avec le Premier ministre, analyses quotidiennes de notre venue par la presse et passage en boucle sur la chaîne nationale.
Déjeuner avec l’ambassadeur de France au Qatar et son équipe au complet.
Visite des locaux d’Al Jazeera (anglais et arabe), chaîne regardée par plus de 50 millions de foyers à travers le monde.
Le soir, nous avons l’honneur d’être cités dans le discours de M. l’Ambassadeur. Rencontre avec les membres du très select club affaires France-Qatar ainsi que des représentants des grandes sociétés françaises présentes au Qatar. Ce fut riche et très intéressant par rapport à l’objectif du voyage.

Mercredi 16. Déjeuner avec l’Émir au Diwan ainsi qu’avec le ministre du Commerce qui est également son gendre. En présence de son secrétaire général, échange sur la possibilité de créer un fond d’investissement et l’éventualité d’intégrer des personnes issues des quartiers populaires dans les entreprises françaises qui décrochent des contrats avec le Qatar.
Notre rencontre fut tellement appréciée que l’Émir a souhaité que l’on reporte notre retour pour avoir le temps de discuter en profondeur de ce projet. Et ce laps de temps supplémentaire servira aussi à rencontrer la famille royale dans le désert. Impressionnant ! Lorsque nous sommes sortis du palais, la route nous a été ouverte comme pour des chefs d’État !
Le soir, rencontre avec le président de la Chambre de commerce et son second, qui est aussi membre de la Chambre de commerce franco-arabe à Paris. Il faut davantage faire parler de cette institution qui n’est pas suffisamment visible.

Jeudi 17. Rendez-vous à la ferme de l’Émir avec son fils Sheikh Joan, qui a, par ailleurs, étudié à Saint-Cyr. Au programme, chasse avec les faucons du prince et balade dans le désert en dromadaire. Pour couronner le tout, nous sommes invités non pas où le prince reçoit ses amis mais bien dans l’intimité familiale.

Vendredi 18. Rencontre avec le responsable de la section « Maghreb et Moyen-Orient » de la chaîne Al Jazeera. Ensuite, escapade en 4 × 4 buggy et course de 4 × 4 sur les dunes ; partie de football avec de jeunes Qatariens sur le sable, face à la mer et à proximité de la frontière saoudienne. Cette journée, selon la garde de Sheikha Mozah, est la même que celle qui fut effectuée par Angelina Jolie lors de sa visite !

Samedi 19. Visite du centre équestre le plus huppé au monde (plus de 1 000 hectares avec des équipements de type jacuzzi, bassin de 30 m de profondeur, etc.) et présence des plus beaux et des plus chers chevaux au monde.
Rencontre culturelle et sportive avec la princesse Sheikha Al Mayassa (fille de Sheikha Mozah), qui est, par ailleurs, directrice du musée des Arts islamiques.

« Nous avons quitté la terre des fausses promesses permanentes pour celle des actions réelles »
Le Qatar est un pays qui a su allier tradition et modernité. Le pays est ouvert sur le monde, curieux et aux aguets. C’est dans ce cadre qu’il jette un regard sur les potentialités qui parcourent la planète et qu’il déploie, à l’image de la Silicon Valley, une stratégie volontariste d’attraction des ressources humaines pour être en mesure de préparer le monde de demain dans les meilleures dispositions.

Je pense qu’ils ont très bien compris les enjeux futurs ; et le fameux « gouverner, c’est prévoir ! » du général de Gaulle prend ici tout son sens.

Cette première expérience fut riche d’enseignements. Il est clair que l’attrait du Qatar pour de nombreux jeunes Français issus des quartiers populaires répond à une certaine frustration de ne pas trouver la place qui leur revient dans une société française, où ils subissent discriminations et préjugés.

Le Qatar, pays à la richesse insolente mais à la politique d’ouverture intelligente, peut jouer un rôle déterminant dans l’amélioration des conditions de vie de cette jeunesse en fournissant aides et débouchés économiques.

Enfin, notre séjour doit aussi être l’occasion d’alerter la France et ses élites du déficit de confiance de nombreux jeunes dans leur pays. Il est urgent de remédier à cette situation pour préserver la cohésion nationale et pour garder les nombreux potentiels qui bâtiront, grâce à leurs compétences et à leurs origines, la France de demain.

Marianne a l’impérieuse nécessité de s’adapter pour dépasser les tabous, préjugés et autre immobilisme. Cette révolution des mentalités est nécessaire, si la France veut garder son rang dans le concert des nations.

Mohammed HAKKOU conseiller municipal (sans étiquette) à Gonesse (Val-d’Oise, 95).
jeudi 1 décembre 2011

« La cantine aimez là ou quittez là ! »


Dans le Gonessien -journal municipal- du mois dernier un courrier sur la restauration dans nos écoles m’a interpellé. Il portait sur une demande de certains parents pour que la viande ne soit pas servie à leurs enfants.
Sans vouloir entrer dans la polémique, je tenais à apporter quelques précisions, nécessaires en ces périodes de diabolisation et de stigmatisation d’une frange de la population.
Il faut mettre un terme à ce climat délétère qui attise les tensions et mets à mal le vivre ensemble. Il ne faut pas que les sujets qui traitent de ce type de demandes ne deviennent un fond de commerce électoral. L’école à son lot de difficultés à gérer. A défaut d’apporter des solutions, gardons nous de considérer certaines demandes comme étant le mal et le danger par excellence, afin d’éviter ce clivage dans la communauté scolaire.
En effet, les services de restauration scolaire imposent depuis la rentrée de la viande à tous les enfants. Pourtant, selon les nutritionnistes, nous ne sommes pas obligés de manger de la viande tous les jours et de nombreux aliments peuvent se substituer à celle-ci. Et dans ce cas, le principe républicain de laïcité et de neutralité n’est pas mis en danger !
Je suis très surpris par ce rappel du principe de laïcité, alors même que cette demande n’en contrarie en rien son l’application. En effet, je suis convaincu qu’en proposant des repas sans viande dans nos cantines scolaires nous ne ferons que diversifier la gamme des plats proposés, contribuant ainsi, à satisfaire un plus grand nombre d’écoliers. Il apparaît donc clairement que la laïcité ne s’oppose pas à ce que les services de cantine scolaire proposent des menus, même confessionnels. Cette faculté d’adapter les menus est laissée à la libre appréciation des communes, en charge de la restauration scolaire. La laïcité, loin de constituer alors un obstacle à la liberté religieuse, est en réalité son meilleur soutien puisqu’en imposant la neutralité de l’Etat envers toutes les confessions et l’égalité de traitement de toutes les croyances, elle garantit le libre exercice de la religion. Pour autant, en l’espèce, ayant échangé avec des parents, ceux-ci m’ont confirmé qu’ils ne réclament pas de menus confessionnels ou autres menus de substitution mais seulement le respect de leur volonté de ne pas servir de viande à leurs enfants.
Aussi, je tenais à faire part de mon étonnement sur le fait que l’on puisse inviter les parents à ne pas inscrire leurs enfants à la cantine ! C’est une phrase qui me rappelle un autre sujet mais somme toute très lié « la cantine aimez là ou quittez là ! » A bon entendeur…
Je ne pense pas que cette demande contrevienne au respect du principe de laïcité puisqu’il ne s’agit pas d’une réclamation tendant à la mise en place de menus confessionnels, ni ne mette en péril l’ordre public au sein des établissements concernés.
L’école est encore un des seuls lieux qui garantisse la dignité et les droits. N’en faisons pas un sanctuaire rigoriste. Il faut mettre en place un dispositif éducatif pour former les générations futures à la fraternité, à l’humanisme et à l’universalisme du genre humain. Jaurès disait « qu’il fallait ranger la question religieuse pour s’occuper de la question sociale » s’attaquant aux symptômes et non pas à la racine du mal, nous devons accompagner les habitants de nos quartiers et donner de la visibilité à leurs revendications ; c’est ce que nous nous efforçons de faire lors des assemblées de quartiers.
Inscription sur les listes électorales !
Pour ceux qui ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales, vous avez jusqu’au 31 décembre pour le faire ! "Si tu ne participes pas à la lutte, tu participes à la défaite". Voter, c’est devenir citoyen à part entière, acteurs de la société dans laquelle nous vivons ! N’oubliez pas que la citoyenneté est mise à mal dans certaine région du monde, voter est un droit alors utiliser ce droit ! Ne laissez pas les autres décider à votre place, cela évitera toute forme de regret. Aujourd’hui beaucoup d’entre vous sont désabusés par les politiciens, la seule réponse donnée est l’abstention à défaut de se retrouver dans des promesses bien souvent non tenues. Cependant une brèche a été ouverte par l’extrême droite qui profite de cette situation, poussée par le parti au pouvoir qui faute de clarté politique, laisse place à la confusion et abandonne pour ainsi dire « le terrain ».
vendredi 25 novembre 2011

Economie Qatar

Ils vont vendre la banlieue au Qatar

Dix élus issus de la diversité et de tous bords politiques sont invités par le riche émirat à découvrir ce pays en pleine expansion, vu comme un nouvel eldorado par les jeunes des cités.

ÉRIC BUREAU | Publié le 12.11.2011, 07h00
AUBERVILLIERS, JEUDI SOIR. A l’issue de leur réunion avec une vingtaine de chefs d’entreprise, les élus (de gauche à droite) Mohammed Hakkou, avec la cravate noire (sans étiquette), de Gonesse (95), Fouad Sari (Verts), de Vigneux (91), et Faten Hidri, conseillère régionale IDF (Parti radical), récupèrent les cartes de visite qu’ils vont remettre à leurs interlocuteurs au Qatar.
AUBERVILLIERS, JEUDI SOIR. A l’issue de leur réunion avec une vingtaine de chefs d’entreprise, les élus (de gauche à droite) Mohammed Hakkou, avec la cravate noire (sans étiquette), de Gonesse (95), Fouad Sari (Verts), de Vigneux (91), et Faten Hidri, conseillère régionale IDF (Parti radical), récupèrent les cartes de visite qu’ils vont remettre à leurs interlocuteurs au Qatar. | (LP/E.B.)
Ils sont élus à La Courneuve, Vigneux-sur-Seine (Essonne), Gonesse (Val-d’Oise), Roubaix (Nord), Marseille (Bouches-du-Rhône) de toutes tendances politiques et ont tous moins de 40 ans… A l’invitation du Qatar, dix membres de l’Association nationale des...
dimanche 20 novembre 2011

Des élus locaux reçus comme des chefs d'états

Des élus locaux reçus comme des chefs d’Etat

DOHA (QATAR)

Eric Bureau | Publié le 20.11.2011, 07h00
DOHA (QATAR), MERCREDI. Geste exceptionnel, l’émir a chaleureusement reçu les élus locaux dans son palais.

DOHA (QATAR), MERCREDI. Geste exceptionnel, l’émir a chaleureusement reçu les élus locaux dans son palais. | (LP/ÉRIC BUREAU.)

Zoom
De La Courneuve à Doha. De l’une des villes les plus pauvres de France à l’une des plus riches de la planète. Lorsqu’ils décollent, le 12 novembre, Kamel Hamza, élu UMP d’opposition de cette ville de Seine-Saint-Denis, et les huit représentants de l’Association nationale des élus locaux de la diversité (Aneld) s’attendent à être surpris en atterrissant au Qatar. Ils sont encore loin du compte.
Dès leur arrivée, les autorités leur déroulent le tapis rouge. Dans une capitale en plein chantier, où immeubles de verre, hôtels fastueux et voies rapides poussent comme des champignons, des guides leur font visiter les réalisations les plus prestigieuses, comme The Pearl, une marina ultraluxueuse où les plus grandes marques françaises, de Hermès à Dalloyau, sont implantées. Le président de l’Aneld est interviewé par la chaîne Al-Jazira, dont le siège est à Doha. « Vous êtes regardé par 50 millions de foyers dans le monde », lui signale un journaliste.
Lundi, les Français profitent d’un congrès mondial au complexe sportif high-tech Aspire pour rencontrer l’ultracourtisé secrétaire général du comité olympique qatarien, chargé d’organiser le mondial de football 2022. Puis ils voient le Français qui dirige la partie médicale de la clinique sportive Aspetar, le docteur Hakim Chalabi, ancien médecin du et du . Ils se lient d’amitié avec le champion olympique de judo Djamel Bouras, conseiller sportif depuis un an à Doha. « Ce seront de précieux relais », se réjouit Assia Meddah, élue villepiniste à Sucy-en-Brie (Val-de-Marne).
Au palais Diwan, équivalent de l’Elysée, ils sont reçus par le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, à qui ils présentent leurs projets. A commencer par la création d’un fonds d’investissement qatarien pour soutenir les jeunes entrepreneurs de banlieue. Ils souhaitent aussi un coup de pouce pour les embaucher dans les entreprises qatariennes. Le Premier ministre leur annonce la création d’une maison du Qatar à Paris.
Geste aussi exceptionnel qu’inattendu, l’émir les reçoit dix minutes le lendemain, aux aurores. Pris par la visite du président algérien et du président du Conseil national de transition libyen, il leur propose de revenir déjeuner au palais. A midi, le modeste minibus de la délégation se gare entre les Bentley et Maserati blindées de la famille royale. Après la fouille des sacs, les jeunes élus traversent sous le regard des hommes armés de la garde de l’émir l’impressionnant hall du palais.
« J’aime la France. Paris et Rome sont les deux capitales qui comptent pour moi », confie l’émir. Autour de la table, immense, la conversation s’engage tour à tour en arabe, en français et en anglais. « Vos idées sont bonnes, tranche l’émir. Je suis prêt à contribuer dans les quartiers populaires français. Nous pouvons aussi intégrer des jeunes dans les entreprises que nous gérons, nous allons d’ailleurs prendre beaucoup de parts dans des sociétés françaises. Je vais demander à notre ambassadeur à Paris d’y travailler avec vous, mais je vous demande d’avoir des projets très sérieux, intéressants pour le Qatar et loin de toute corruption. Notre réputation internationale est en jeu. »
L’émir leur propose aussi d’être des relais pour trouver des régions où implanter des écoles d’apprentissage de l’arabe gratuit. « Nous avons déjà fait cela en Amérique latine et aux Etats-Unis. La langue doit être un pont entre tous les arabes. C’est l’esprit dans lequel j’ai créé la chaîne Al-Jazira. »
L’ambiance du repas est chaleureuse. « Ils sont reçus comme des chefs d’Etat », commente un proche de l’émir. L’émir découpe et sert la viande lui-même, une tradition bédouine. Nasser Djafar, adjoint chevénementise à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), n’en revient pas : « Votre simplicité fait votre grandeur », dit-il à son hôte. La discussion dure plus de deux heures. Les élus lui remettent la médaille de la République française qu’ils ont fait graver, la séance photo s’éternise. L’émir les invite à prolonger leur séjour pour rencontrer ses enfants, et notamment sa fille, responsable des musées et de l’Institut du film qatariens. « Elle parle français », précise-t-il.
Le Parisien
mercredi 26 octobre 2011

Emprunts DEXIA, INTERROGATIONS ?

Lors de la précédente discussion pour le budget 2011, j’avais soulevé  la question -inédite jusqu’alors- à propos des emprunts DEXIA. La réponse qui m’avait été faite devant cette assemblée consistait à minimiser le risque de ces produits toxiques et explosifs.
Mon égo n’aurait pas souffert de voir la réalité me donner tort, tant mon souci concernait le futur des Gonessiens et la possibilité d’envisager des finances saines et stables.
Mais las, la réalité s’est montrée autre que la réponse et mon inquiétude était fondée. L’actualité récente a mis en lumière toute la nocivité de ces prêts. Un journal d’une sensibilité de gauche -Libération pour ne pas le citer- a clairement identifié Gonesse comme une ville concernée, en se basant sur des données internes à DEXIA.
Il est donc vain et contre-productif de continuer à nier l’évidence. Et si les présentations qui sont faites à cette assemblée dans le Budget ne sont que trop concises, il convient désormais d’informer clairement nos concitoyens de la réalité du risque.
Quels sont les surcouts ? Quelles sont les durées de ces prêts toxiques ?  Quelles ont été les mesures prises pour les contrôler ? Avez-vous fait appels à des cabinets d’expert ? Comptez vous prendre, comme beaucoup de municipalités, des mesures juridiques à l’encontre de DEXIA et des autres banques, en vue de faire décroitre l’addition salée ? Telles ont été mes interrogations ?
En juillet dernier, le président du conseil général de Seine saint Denis Claude BARTOLONE a pris la tête d’une commission visant à traiter ce sujet ? Quelle a été l'action de la majorité municipale pour faire remonter les problèmes des Gonessiennes et des Gonessiens ?
A l’heure ou la crise frappe tout le pays et l'Europe, la maîtrise budgétaire mérite un net progrès dans la gestion de ces questions, et dans l’information dont la majorité municipale est redevable aux administrés.
Ces questions seront au centre de toutes les prochaines échéances, tant nationales que locales. Il convient donc d’améliorer nettement la gouvernance publique.
Ces surcouts peuvent représenter des sommes énormes qui sont autant d’initiatives anéanties. Y va-t-il du budget d’une école, d’une crèche, ou d’une autre infrastructure qui serait vitale aux enfants et aux familles de Gonesse ? Y va-t-il d’un pan de l’action associative qui ne sera développée et donc une tribut que paiera notre jeunesse ?
En des mots simples, je vous demande de répondre à l’assemblée :
COMBIEN nous coûteront l’incurie de nos services financiers ? Et quel est le poids financiers que les actions d’hier feront peser sur les générations et les mandatures futures ?
Jusqu’à QUAND seront nous pieds et poings liés face à ce fléau toxique ?
Quelles sont CLAIREMENT les mesures prises et celles que vous comptez prendre ?
Personnellement, et au nom des Gonessiens, je ne peux plus me satisfaire de la réponse lapidaire effectuée l’an dernier. Il en va de ma conscience citoyenne, et de ma responsabilité d’élu, de vous demander un état clair et projeté de la situation.
mardi 4 octobre 2011

Engagement et solidarité

Il faut valoriser les associations !
Une tradition française, plus de 13 millions de nos concitoyens dans plus d’un million d’associations qui se préoccupent de ce qu’une loi, celle de 1901, a consacré dans son esprit, c'est-à-dire être un rouage des plus essentiels et des plus vitaux au fonctionnement de notre République, aujourd’hui dans sa 5ème version.
Peut-on vivre ensemble ? Peut-on vivre sans solidarité ? Peut-on vivre sans donner et/ou partager ? Ne tient t’il pas de l’évidence de souligner l’importance vitale du « mieux vivre-ensemble » et ne tient pas t’il de l’urgence -tout aussi vitale- que de le rappeler ? Toutes ces questions redonnent à la vie associative ses vraies lettres de noblesses ainsi qu'une place importante dans le développement de chacun. L'éducation, la culture, le sport, l'amitié, l'entraide, la coopération, tous ces objets associatifs enrichissent la vie des hommes et ce grâce à la mobilisation des acteurs/bénévoles qui font ces associations. Elles font grandir l’homme en lui redonnant sa vraie place d’humain, en ces temps de crise majeure où l'on assiste à une individualisation et une déshumanisation accrue. Elles injectent de la vie dans une société à l’individualisation galopante, où les fossés n’ont de cesse de séparer les concitoyens selon leurs revenus, leurs âges ou de potentielles origines.
Créer et produire ensemble, trouver des solutions, partager et diffuser les connaissances, capitaliser les expériences, le tout au service d’un intérêt partagé, c’est ça l’intelligence collective associative.  Je pense que développer la vie associative dans des territoires comme les nôtres et une priorité, une priorité des plus essentielles des plus vitales, mais aussi des plus porteuses d’espoir et de force, plus nous les accompagnerons, et moins douloureuses seront les difficultés à gérer.

La jeunesse est le moteur de notre démocratie !
Trop souvent, j’entends une sémantique assez négative sur la jeunesse, sur le caractère immédiat de ces aspirations, qu’ils « veulent tout, tout de suite », que certains font peur, que ce sont des fainéants et bien d’autres attributs... sans infantiliser, ni stigmatiser ! N’avons-nous pas été jeunes ? Comme l’âge de sagesse nous concerne tous, la prime jeunesse a été un stade de vie commun. Dans cette quête de sens dans une existence calomniée par les clichés, dans une difficulté à faire le lien entre un passé et un devenir entre la mémoire et l’histoire. N’avons nous pas hésité face à ceux qui nous ont transmis ? N’avons nous pas considéré leur « folie » dans leurs désirs pour nous ? Enfin, nous avons en conscience leurs luttes, leurs lègues que parfois nous questionnons lorsqu’ils nous proposent des conditions de vie aux mieux dégradées ? Devons nous rejeter ce qui nous fabrique pour ne plus faire demain ?
Quels regards pouvons-nous porter ? J’en vois plusieurs. Les investir de confiance, les responsabiliser, les estimer, leur donner toute la reconnaissance qu'ils méritent quand ils font preuve de bon sens et de courage. Aussi, au travers de leurs expressions quelles soient d'ordre politique, de justice ou éthique, je constate à la fois un besoin de valeurs, une volonté de sincérité et de découverte des autres. La jeunesse symbolise l’avenir incontournable et leur énergie et leur regard donnent du sens à la manière dont nous devons envisager les futurs projets dans l’innovation. Vous ! Jeunes, vous avez des espérances, vous devez démontrer que vous pouvez prendre en main votre avenir.  John F. Kennedy disait : "Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais demande toi ce que tu peux faire pour ton pays".
La question de l’espérance dans l’avenir est très fortement liée au progrès humain. Elle est même une notion sœur et un pilier du pacte générationnel. Elles se concrétisent au travers du projet professionnel. Être jeune, c’est aussi avoir un projet de vie construit sur des désirs personnels. Votre force et votre engagement peut faire changer une direction politique !
lundi 5 septembre 2011

Tribune septembre 2011

Rentrée 2011 : Education et avenir de nos enfants en danger !
Près de 12 millions d’élèves et 857.000 enseignants s’apprêtent à entamer une nouvelle année scolaire dans les écoles, collèges et lycées publics et privés de France. Cette année la rentrée sera en demi teinte puisque le gouvernement à décidé de fermer 1500 classes dans le primaire. «Pour la première fois, on va fermer plus de classes, qu'on ne va en ouvrir». De plus, 16.000 nouvelles suppressions de postes sont prévues, dont 5600 postes d'enseignants en « surnombre » pour les -remplaçants- et 3367 postes d’enseignant dit « devant les élèves ». Aussi, 379 postes supprimés concernent des emplois de «Rased» -spécialisés dans la grande difficulté scolaire-, 171 des maîtres formateurs et conseillers pédagogiques -qui forment les stagiaires- et 215 divers postes comme les remplaçants pendant la formation continue ou les enseignants soutien en éducation prioritaire. La conséquence est que l’effectif par classe des élèves va augmenter ce qui induit une charge supplémentaire dans l’amélioration du travail individuel et pédagogique des enseignants… Nous sommes très loin de la loi d’orientation de 1989 qui faisait de l’éducation la première priorité nationale ! Comme vous le savez « l’école ne peut pas tout faire » ! Afin de permettre un développement de l’enfant et une meilleure intégration dans la ville, il faut inscrire les enfants aux différentes activités extra-scolaires -culturelles, sportives…-
Grand Paris, Barreau de Gonesse et gare du métro automatique :
Lors des élections municipales de 2008, parmi nos nombreuses propositions de campagne de la liste « Union Des Gonessiens », nous avions proposé de soutenir  la construction du barreau ferroviaire de Gonesse entre les RER B et D. Cette proposition vise à faciliter l’accès aux emplois qu’offre la plateforme aéroportuaire de Roissy aux Gonessiens. Aujourd’hui, avec la confirmation définitive de l’obtention d’une gare du métro automatique au Triangle de Gonesse, cette proposition est une réalité. La mise en service est prévue en 2017. Ce «métro automatique du XXIe siècle de grande capacité en rocade», estimé à lui seul à 21 milliards d'euros sera sans chauffeur, reliera sur 130kms différents pôles extra-muros. Il pourra transporter 40.000 personnes en heure de pointe à une vitesse de 60 à 80km/h et fonctionnera 24 heures sur 24. Les principaux axes du Grand Paris sont la rénovation et le prolongement du réseau de transports en Ile-de-France… Même si nous y sommes favorables, il faut absolument éviter que ce projet «crée de nouvelles inégalités» et «aggrave les ségrégations urbaines» déjà très lourdes ; il faut que ce soit « un projet urbain, social et économique d'intérêt national qui unit les grands territoires stratégiques de la région d'Ile-de-France et encourage le développement économique durable, solidaire et créateur d'emplois de la région ».  C’est en ce sens et au nom de la liste « Union Des Gonessiens » que je me suis exprimé lors de mon audition sur le grand Paris. Il faut que celui-ci, participe au désenclavement de notre territoire, relie le centre de l'agglomération parisienne, les principaux pôles urbains, scientifiques, technologiques, économiques, sportifs et culturels de la région d'Ile-de-France, le réseau ferroviaire à grande vitesse et les aéroports internationaux ».
Sénatoriales : Mieux comprendre !
Le sénat vote la loi et contrôle le gouvernement. En tant que conseiller municipal délégué, de fait -grand électeur- je serai amené à voter le 25 septembre 2011.
Le Sénat détient le pouvoir législatif avec l'Assemblée nationale. Il est le représentant des collectivités territoriales. Il compte 343 sénateurs -348 à partir de 2011-. Depuis 2003, les sénateurs sont élus pour 6 ans au suffrage universel indirect par 150 000 grands électeurs. Les grands électeurs sont, d'une part -95 % du collège électoral- les représentants des communes, leur nombre est fixé en fonction de la population de la commune. D'autre part -5 % sont les conseillers généraux, les conseillers régionaux et les députés. Dans les faits, les sénateurs, discutent et votent les lois pendant une période de l’année bien déterminée, appelée « session » 120 jours de séance par an. Le reste du temps, les sénateurs sont dans leurs départements où ils se mettent à l’écoute des gens et des élus locaux qui leur parlent de leurs difficultés sur le terrain. Je forme le vœu pieu que notre prochain élu(e) soit dans cette dynamique car par le passé il n’a pas brillé par sa présence.
Bonne rentrée à tous !