jeudi 4 août 2011

Article de presse

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Un conseiller municipal de Gonesse reçu à Washington avec d'autres élus de la diversité
(26/07/2011 13:08)

Du 11 au 18 juillet dernier, dix élus locaux de toutes sensibilités politiques membres de l’Association Nationale des Élus Locaux de la Diversité (ANELD) dont Mohammed Hakkou, conseiller municipal de Gonesse, se sont rendus à Washington DC, au cœur de la vie politique américaine, pour trouver aux USA des « bonnes pratiques » pour faire avancer la question de la diversité dans notre pays. A leur retour, ils appellent au lancement d’un grand débat national sur les statistiques ethniques « l’une des conditions nécessaires pour permettre à la France de regarder en face toute sa diversité. »

 Dans le cadre de ce voyage d'étude, les dix élus issus de la diversité ont été reçus par Christine Lagarde, quatre conseillers d'Obama, un d'Hilary Clinton au département d'Etat, mais aussi à la chambre des représentants par deux sénateurs et un député ainsi que des représentants d'associations pour la défense des droits civiques. Lors de ces rencontres, ils ont pu remarquer « l’intérêt perpétuel et la maturité des associations américaines à se rassembler pour devenir une force crédible et légitime auprès des autorités et ainsi se rapprocher du rêve américain lancé par Marthin Luther King le 28 aout 1963. » Ces élus appellent donc à une « Union Sacrée » des associations pour la défense des droits civiques. « Il est temps au monde associatif français de sortir des perpétuelles divisions pour créer les bases d’une Union Sacrée associative », écrivent-ils dans un communiqué.

Les statistiques ethniques comme outil

Pour créer ce socle commun, l’Aneld a adressé une lettre aux associations pour organiser une table ronde. Les élus locaux rappellent également que « contrairement aux préjugés sur le communautarisme et l’évaluation statistique à l’américaine, ils ont pu constater qu’ils permettaient de favoriser l'adhésion aux valeurs républicaines et la fierté de se reconnaître dans une nation. » Ils ont ainsi pu constater que l’évaluation statistique très utilisée par les institutions et les entreprises « permettait de visualiser les injustices et de les corriger plus rapidement ». « Ce qui permet une meilleure cohésion nationale », insistent-ils. Si pour l’association, les statistiques ethniques sont « l’une des conditions nécessaires pour permettre à la France de regarder en face toute sa diversité », le modèle républicain d’intégration « à la française » a, jusqu’à présent, toujours refusé cette méthode… Le débat est lancé.