lundi 24 septembre 2012

« Lorsque le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt ! »

Les controverses se suivent et se ressemblent ! Au moment où je rédige cette tribune, les médias nous inondent d’images et d’articles sur un film de très mauvais goût qui, selon certaines sources, existe depuis maintenant six mois et à été monté de manière assez douteuse. « A qui profite le crime ? » disait Colombo. Nous faisons face à une crise sans précédent, chômages extravagants, des milliers d’emplois à nos portes ont été menacés et maintenant confirmés, notre système d’éducation est en souffrance, notre industrie en péril - déficit commercial qui traduit notre problème majeur de compétitivité -, la dette nationale qui ne fait que grossir, la stagnation de l'aide à  l’investissement et aux associations, la chute des revenus du travail et l’augmentation des prix à tous les niveaux, la dégradation de l'environnement… Tout ceci fait partie de la spirale descendante du déclin sociétal et politique dans laquelle sont prisonnières les nations. Dans l'histoire des peuples, nous vivons à une époque où l'on a plus besoin que jamais de coordination dans l'action politique et du sens des responsabilités. Je crois que l'heure est venue de vivre de plus grands espoirs, de poursuivre ensemble des objectifs communs et de faire preuve d'une volonté politique plus forte afin de faire face à notre avenir à tous. Les années 1960 ont été une époque d'optimisme et de progrès car les gens croyaient en un monde nouveau à leur échelle et attendaient des idées nouvelles et progressistes. Nous devons, ensemble, faire face à une tâche énorme. Répondre d'une façon responsable aux objectifs et aux aspirations des français nécessite l'appui de tous, et il appartient donc à chacun de nous de proposer des stratégies à long terme en matière économique, sociale et environnementale, pour assurer une croissance durable. Il faut de toute urgence l’adoption d’un programme d’action à long terme pour les prochaines décennies et des objectifs auxquels la communauté nationale devrait tendre. Il est essentiel de souligner que nous sommes devenus des gens plus avertis et que nous avons appris à franchir les barrières culturelles et historiques. C’est là une réalité incontestable qu’il n’est pas facile d’éluder. Puisque nous n’avons pas encore les réponses aux préoccupations vitales et graves, il n’y a d’autre solution que de continuer à les rechercher et à relever ce défi, celui d'affronter l'avenir et de protéger les intérêts des générations futures. Car une chose était parfaitement claire : nous avions besoin d'ouvrir la porte au changement. Est-ce le cas ? Aujourd'hui, ce dont nous avons besoin, c'est d’une nouvelle ère de croissance économique, une croissance vigoureuse et, en même temps, socialement et environnementalement durable.
On finit toujours par avoir les chefs et les peuples que l’on mérite. Sans hommes politiques ayant une vraie vision de la réalité du monde d’aujourd’hui et sans entrepreneurs engagés, déterminés et conscients des enjeux, nul doute que nous nous dirigerons vers l’accroissement du populisme et l’aveuglement émotionnel des masses. Le discours et l’engagement doivent être exigeants : ils commencent par la connaissance, la compréhension, la cohérence, l’autocritique et la sortie du sentiment victimaire. Je lance un appel à la responsabilité de chacun, laquelle passe par l’idée que l’opposition à "l’autre" réclame la maîtrise sereine de soi, et non l’agressivité et le rejet.